Titre de l’article :
SAISONNALITÉ ET IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’ULCÈRE DE BURULI DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE BOUAKÉ (CÔTE D’IVOIRE)
Auteur.e.s :
Kpaka Sabine DIOBO DOUDOU, Abdoulaye MARIKO.
Résumé :
Provoqué par le Mycobacterium Ulcerans vivant dans les écosystèmes humides, l’Ulcère de
Buruli (UB) touche généralement les populations du milieu rural. N’entraînant que peu de
décès, il engendre de graves délabrements de la peau en laissant des cicatrices remarquables
ou des handicaps quelques fois irréversibles. Cette maladie constitue un problème de santé
publique en Côte d’Ivoire où plusieurs régions sont endémiques à cette infection
mycobactérienne. Cette étude s’intéresse au cas spécifique de la région de Gbêkê,
historiquement une zone à forte endémicité, précisément la sous-préfecture de Bouaké. Elle
veut montrer le caractère saisonnier de l’UB ainsi que ses impacts socio-économiques dans
cette sous-préfecture. L’approche méthodologique implique la collecte, le traitement et
l’analyse des données épidémiologiques, environnementales et socio-économiques. Les
résultats attestent que la sous-préfecture de Bouaké a un régime unimodal avec une amplitude
maximale de 175,5 mm d’eau observée au mois de septembre. La saison sèche enregistre le
plus grand nombre de cas de malade avec un effectif de 121 cas, soit 54,54 % sur les 214 cas
enregistrés de 2009 à 2021. La saison pluvieuse selon les enquêtés, constitue la période propice
à la contraction de l’Ulcère de Buruli avec 58,90 %. En outre, 51,47 % des victimes d’UB passent
au moins 4 mois avant la guérison. La maladie touche plus les membres avec 77,57% des
victimes qui l’ont eu sur leurs membres. L’UB entraîne l’arrêt des études, de graves problèmes
d’insertion et une incertitude dans la perception de l’avenir (63,01 %).
Mots-clés :
Côte d’Ivoire, Bouaké, Impacts, Saisonnalité, Ulcère de Buruli