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Auteur(s):
OUEDRAOGO Touwendé Jean Parfait, GANSAORE Baowindsida Jérémie.
N° Page : 1-15
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DYNAMIQUE DU FRONT AGRICOLE AUTOUR DU CHANTIER D’AMÉNAGEMENT FORESTIER DE SAPOUY-BIÉHA DANS LA PROVINCE DE ZIRO (BURKINA FASO)
Résumé de l’article
La question de la pression foncière constitue un enjeu crucial au Burkina Faso. Dans la
province du Ziro en particulier, le problème se pose depuis ces dix dernières années. Cette
pression foncière due principalement aux activités agricoles menace considérable le chantier
d’aménagement forestier de Sapouy-Biéha avec d’énormes enjeux. Cette présente étude vise à
analyser la dynamique du front agricole autour du chantier d’aménagement forestier (CAF)
de Sapouy-Biéha. La méthodologie adoptée a consisté d’une part à une analyse diachronique
des occupations des terres à partir d’images satellites Landsat sur la période de 1998 à 2017 et
d’autre part à une collecte de données. Au total 40 exploitants agricoles ont été enquêtés et les
(35) Groupements de Gestion Forestière interviewé à travers des focus groups. Des entretiens
ont étés également menés avec des personnes ressources. Les résultats montrent que la
formation forestière a régressé de 54,23% entre 1998 et 2017 contre une progression du
territoire agricole de 179,88%. En 2017, le territoire agricole occupait 67,70% de la zone d’étude
alors qu’en 1998 la portion occupée était de 23,12%. La régression de la formation forestière a
impacté le chantier d’aménagement forestier dont la superficie est réduite de 24,03% entre 2000
et 2017. En outre, au moins 80% des exploitants ont relevé que les principales causes de la
dégradation du CAF sont par ordre d’importance la démographie, le laxisme du forestier et à
l’agrobusiness.
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Auteur(s):
DOSSO Ismaïla.
N° Page : 16-32
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VIDÉOSURVEILLANCE ET SÉCURITÉ URBAINE À KORHOGO (NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
De 2002 à 2011, Korhogo a été un quartier général de la rébellion qui a occupé la moitié nord du
pays. Depuis la fin de cette crise militaro-politique, la Côte d’Ivoire a placé la vidéosurveillance
au cœur de son dispositif de sécurisation du territoire, notamment en milieu urbain. À l’instar des
grandes villes du pays, Korhogo se voit ainsi doté d’un réseau de caméras. Vu le caractère inédit
de l’utilisation d’un tel outil par les forces de défense et de sécurité, l’on est amené à s’interroger
sur le rôle de la vidéosurveillance dans la sécurisation de la ville de Korhogo d’une part et d’autre
part sur la perception de la population quant à son efficacité. L’objectif de cette étude est de
connaitre l’importance de la vidéosurveillance dans la sécurité urbaine. Autrement, elle se veut
une évaluation scientifique de l’efficacité de cet outil dans la lutte contre la délinquance et les
désordres urbains. Notre méthodologie est inductive. Elle s’appuie sur une approche descriptive
et analytique. Les données sont issues de la recherche documentaire et des enquêtes de terrain.
Les résultats obtenus montrent que la police est la seule administration utilisatrice du dispositif
de vidéosurveillance grand public. Cependant, elle et les collectivités territoriales ne tirent pas
encore pleinement profit des potentialités de cette technologie. Concentrée au centre-ville, la zone
de couverture reste insuffisante à l’échelle de l’espace urbain. Par ailleurs, 42% de la population
enquêté dit méconnaitre l’utilité de la vidéosurveillance tandis 45% demeure méfiante face à un
outil suspecté d’être l’instrument d’espionnage du gouvernement.
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Auteur(s):
N’golo Brahima SORO.
N° Page : 33-46
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FEMMES ET MAIN-D’ŒUVRE AGRICOLE DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE M’BENGUÉ AU NORD DE LA CÔTE-D’IVOIRE
Résumé de l’article
D’hier à aujourd’hui, les femmes ont toujours donné la vie, l’entretiennent à
plusieurs niveaux et contribuent au bien-être de toute la société à travers plusieurs actions
qu’elles posent dans plusieurs domaines notamment celui de l’agriculture. L’étude évalue
cette importance des femmes non seulement à travers les facteurs de production dont la maind’œuvre,
mais aussi mène une double analyse liée à l’accès de celles-ci à la terre et les
conditions dans lesquelles elles vivent. Les enquêtes ont été effectuées en 2023, dans la souspréfecture
de M’Bengué, auprès d’un échantillon de 200 individus composé 120 femmes
appartenant à des coopératives agricoles et 80 chefs de ménage dont l’activité principale est
l’agriculture. Des guides d’entretien et un questionnaire bien défini ont été adressés aux
composantes de notre échantillon. Premièrement, l’on a pu constater que les femmes
constituent l’essentiel de la main-d’œuvre agricole à travers leur forte implication dans la
réalisation des travaux champêtres. Dans l’ensemble, on constate que la main-d’œuvre
féminine (54,75%) est plus importante que celle des hommes (45,25%). Deuxièmement, l’étude
fait noter une nette marginalisation des femmes liée à la possession des exploitations agricoles
car les hommes ont plus accès à la terre (73%) que les femmes (27%). Cela justifie leur faible
revenu et leur vulnérabilité.
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Auteur(s):
Coffi Justin NOUMON, Kouèchivi Symphorien LAGA.
N° Page : 47-60
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DÉGRADATION DU BASSIN VERSANT DE LA RETENUE D’EAU DE KOGBÉTOHOUÈ (SUD-OUEST BÉNIN) ET IMPACTS SUR LA CUVETTE
Résumé de l’article
Le bassin versant est le cadre géographique approprié pour l’étude hydrologique en
vue d’une gestion durable des ressources en eau. Pour une retenue d’eau donnée,
l’occupation du bassin versant permet d’évaluer le facteur de protection du sol. La
retenue d’eau de Kogbétohouè connaît actuellement deux problèmes majeures que
sont le comblement de la cuvette et l’eutrophisation. L’étude a objectif d’apprécier
l’évolution des unités d’occupation des terres du bassin versant de la retenue et les
impacts sur cuvette. Pour ce faire, les superficies des unités d’occupation des terres
du bassin versant à différentes dates ont été évaluées à partir des outils du système
d’information géographique. La profondeur de la cuvette est obtenue à partir des
relevés périodiques du niveau d’eau sur l’échelle limnimétrique. L’exploitation et
l’analyse des données collectées montrent une diminution de la végétation naturelle
qui est passée de 7,18% en 2005 à 5,12% en 2023 ; une réduction de la superficie du
plan d’eau de 60% entre 2015 et 2023. Les résultats soulignent un comblement de la
cuvette qui se traduit par une diminution de sa profondeur de 5,7 m à sa réalisation
en 2007 à 4,8 m en 2023 et mentionnent un développement des végétaux aquatiques
conséquence d’une eutrophisation du plan d’eau. La réduction de la capacité de la
retenue est préjudiciable aux services économiques et sociaux offerts à la population
riveraine. Les conséquences de la dégradation du bassin versant appellent à
l’instauration d’une gestion intégrée des ressources en eau suivant l’approche sous
bassin hydrographique.
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Auteur(s):
Aka Giscard ADOU, Seidou COULIBALY, N’kpomé Styvince Romaric KOUAO, Saturnin Roméo Nitani SAHA.
N° Page : 61-75
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LOGIQUES PAYSANNES DE MISE EN VALEUR DES BAS FONDS DANS LE FINAGE DE GAZIBOUO (CENTRE-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La pression démographique sur les terres de plateaux et la variabilité climatique engendrent la
dégradation des sols et la chute des rendements des produits agricoles. Pour pallier la baisse de
fertilité des sols, les populations ont recours aux terres de bas-fonds. Longtemps marginalisés, les
bas-fonds offrent d’importantes ressources valorisables pour la production agricole. À Gazibouo,
l’agriculture dominée par la culture du riz irrigué fait face à une nouvelle dynamique foncière
autour des bas-fonds en raison des enjeux nouveaux qu’ils représentent. Ainsi, cette étude vise à
analyser les modes de valorisation des bas-fonds dans la localité de Gazibouo. La démarche
méthodologique s’appuie sur une approche cartographique de l’occupation du sol mettant en
corrélation l’occupation des terres de bas-fonds et les milieux physiques (sol, hydrographie,
topographie) en vue de déceler les contraintes et les potentialités de ces terroirs de bas-fond.
Aussi, une enquête par questionnaire et des entretiens ont permis de disposer de données socioéconomiques
(agricoles et démographiques) en vue d’analyser les enjeux socio-économiques
autour de l’exploitation des bas-fonds. Il ressort de cette analyse que des acteurs locaux (71%) et
étrangers (29%) usent de stratégies pour valoriser les bas-fonds. En effet, ils ont une meilleure
connaissance des contraintes physiques des bas-fonds ; les différents usages agricoles tiennent
compte des contraintes et des potentialités du milieu. Aussi, la modification du calendrier
cultural, l’assolement, la jachère et la diversification des cultures à travers la pratique de la
riziculture irriguée, des autres cultures vivrières et du maraicher sont autant de réponses
apportées aux contraintes du milieu.
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Auteur(s):
Toundé Roméo Gislain KADJEGBIN, Kokou Mawussi EGBETOWOKPO, Mègnongon Clément Léopold BABADJIHOU.
N° Page : 76-90
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PRODUCTION AGRICOLE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DANS L’ARRONDISSEMENT DE GLO-DJIGBE (COMMUNE D’ABOMEY-CALAVI)
Résumé de l’article
La sécurité alimentaire est un sujet d’actualité dans le monde en général et à Glo-Djigbé en
particulier. L’objectif de la présente recherche est d’étudier les atouts de la production agricole
et ses effets sur la sécurité alimentaire dans l’arrondissement de Glo-Djigbé. Spécifiquement,
il s’agit de déterminer les potentialités physiques et humaines favorables à la production
agricole dans l’arrondissement de Glo-Djigbé, d’analyser le bilan alimentaire entre la
production agricole et la consommation locale. L’approche méthodologique utilisée a consisté
en une recherche documentaire suivie des enquêtes de terrain auprès de 236 chefs ménages
agricoles. Les données collectées ont été ensuite traitées et analysées.
Les résultats montrent qu’il existe dans l’arrondissement de Glo-Djigbé une population
agricole (plus de 80 % des habitants). En outre, la pluviométrie moyenne annuelle est de 1300
mm environ, dont 700 à 800 mm pour la première saison ; 400 à 500 mm pour la seconde saison
pluvieuse ; ce qui constitue un atout pour la production agricole. Suite à l’analyse du bilan
vivrier, il ressort que la population de Glo-Djigbé ne peut pas subvenir à ses besoins
alimentaires à cause du faible taux de production (de 75 % en 2010, ce taux de production est
passé jusqu’à 35 % voire 40 % en 2020). Des suggestions pour assurer la sécurité alimentaire
concernent la formation et l’accompagnement des paysans, la modernisation des outils de
travail, le développement de l’irrigation et la promotion des magasins de collecte et de
stockage des produits agricoles vivriers.
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Auteur(s):
COULIBALY Koulotioloma Kassoume, KOFFI Yéboué Stéphane Koissy.
N° Page : 91-104
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PARTICIPATION DES FEMMES DANS LA DECENTRALISATION EN MILIEU RURAL : CAS DES COMMUNES DE DIKODOUGOU ET DE SINEMATIALI AU NORD DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé de l’article
Démarrée timidement en 1960, la décentralisation est devenue un instrument de
développement au début des années 1980 en Côte d’Ivoire. Son instauration dans les politiques
de développement a permis de redéfinir la place de la société civile dans la gestion des affaires
locales. Les débats actuels autour de l’implication des populations locales dans les prises de
décision est une problématique importante. Cette implication suppose une participation active
de toutes les couches sociales dans la gestion des collectivités locales, surtout les femmes en
milieu rural. Pourtant, cette participation citoyenne des femmes tant clamée par les
gouvernants dans le cadre de la décentralisation semble exclure cette frange de la société civile.
Par ailleurs, les collectivités ivoiriennes dans leur ensemble dominées par une population
rurale, la participation citoyenne demeure une problématique. Les communes de Dikodougou
et de Sinématiali ne sont pas en reste. L’objectif de ce travail est d’une façon générale
d’analyser le niveau de participation des femmes en milieu rural dans le contexte de
décentralisation. La méthodologie adoptée pour atteindre cet objectif comprend une
exploitation documentaire, des entretiens dirigés et un questionnaire soumis à 522 chefs de
ménage. Ce sont 308 ménages dont 134 femmes dans la commune de Dikodougou et 214
ménages dont 88 femmes dans celle de Sinématiali. Il ressort une faible participation des
femmes en milieu rural, dans la gestion des communes de Dikodougou et de Sinématiali. Cette
faible participation s’explique par des contraintes sociales dont les plus importantes sont
l’analphabétisme et une inexistence de cadre législatif.
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Auteur(s):
Kouassi Séverin KOUAKOU, Aya Angèle Pauline BOUSSON, BEHIBRO Florence Marie Christiane.
N° Page : 105-119
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LES AIRES DE MARCHÉ DE TÉLÉPHONES PORTABLES CONTREFAITS DANS LA COMMUNE D’ADJAMÉ, DISTRICT D’ABIDJAN
Résumé de l’article
Les marchés des communes du district d’Abidjan connaissent l’essor des produits contrefaits
de l’industrie de l’électronique. À Adjamé, l’une des communes du district abidjanais, le
commerce des téléphones portables contrefaits ne cesse de proliférer en dépit des actions mises
en place par les autorités étatiques de la Côte d’Ivoire pour lutter contre ce fléau. Cet article
vise à analyser les stratégies de localisation des acteurs de ce commerce et les externalités sociospatiales
qui
en
résultent.
Pour
atteindre
cet
objectif,
la
méthodologie
utilisée
s’est
appuyée
sur
la recherche documentaire, l’observation de terrain, un entretien réalisé auprès des
autorités municipales et des enquêtes par questionnaire administrées aux commerçants et aux
consommateurs. Il ressort de cette étude, une diversité de localisation des commerçants de
téléphones portables contrefaits consubstantielle à l’hétérogénéité des niveaux de légitimité
acquis auprès des autorités municipales. Il est aussi établi que le commerce de téléphones
portables contrefaits est facteur d’occupation anarchique du domaine public et d’insécurité.
En effet, 52% des acteurs de ce commerce enquêtés obstruent le domaine public et 60% des
consommateurs de ces produits ont été victimes de vols ou d’escroqueries.
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Auteur(s):
Kpaka Sabine DIOBO DOUDOU, Abdoulaye MARIKO.
N° Page : 120-135
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SAISONNALITÉ ET IMPACTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’ULCÈRE DE BURULI DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE BOUAKÉ (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Provoqué par le Mycobacterium Ulcerans vivant dans les écosystèmes humides, l’Ulcère de
Buruli (UB) touche généralement les populations du milieu rural. N’entraînant que peu de
décès, il engendre de graves délabrements de la peau en laissant des cicatrices remarquables
ou des handicaps quelques fois irréversibles. Cette maladie constitue un problème de santé
publique en Côte d’Ivoire où plusieurs régions sont endémiques à cette infection
mycobactérienne. Cette étude s’intéresse au cas spécifique de la région de Gbêkê,
historiquement une zone à forte endémicité, précisément la sous-préfecture de Bouaké. Elle
veut montrer le caractère saisonnier de l’UB ainsi que ses impacts socio-économiques dans
cette sous-préfecture. L’approche méthodologique implique la collecte, le traitement et
l’analyse des données épidémiologiques, environnementales et socio-économiques. Les
résultats attestent que la sous-préfecture de Bouaké a un régime unimodal avec une amplitude
maximale de 175,5 mm d’eau observée au mois de septembre. La saison sèche enregistre le
plus grand nombre de cas de malade avec un effectif de 121 cas, soit 54,54 % sur les 214 cas
enregistrés de 2009 à 2021. La saison pluvieuse selon les enquêtés, constitue la période propice
à la contraction de l’Ulcère de Buruli avec 58,90 %. En outre, 51,47 % des victimes d’UB passent
au moins 4 mois avant la guérison. La maladie touche plus les membres avec 77,57% des
victimes qui l’ont eu sur leurs membres. L’UB entraîne l’arrêt des études, de graves problèmes
d’insertion et une incertitude dans la perception de l’avenir (63,01 %).
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Auteur(s):
Guy Obain BIGOUMOU MOUNDOUNGA.
N° Page : 136-150
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OCCUPATION DES ESPACES PUBLICS PAR LES ACTIVITES INFORMELLES A LIBREVILLE (GABON)
Résumé de l’article
Les quartiers urbanisés périphériques de Libreville connaissent des problèmes de circulation
provoqués par les activités informelles exercées sur l’espace public. L’objectif visé est de
traiter les facteurs d’occupation des espaces publics par les activités informelles à Libreville.
En tentant de répondre à la question de savoir qu’est ce qui explique les problèmes de
circulation dans les quartiers urbanisés de la capitale gabonaise, cette étude avance
l’hypothèse selon laquelle la précarité des revenus conduit les populations à exercer leurs
activités sur les lieux réservés à la circulation. La méthodologie utilisée combine des données
quantitatives et qualitatives. Les résultats montrent que ces activités se développent sur le
trottoir 50,83%, sur la chaussée 21,46% sur la chaussée 21,46%, l’entrée de magasin 15,42%
pour répondre aux besoins vitaux des populations.